|

Sécurité du citoyen, exemples et prévention par types d’atteinte. Les Violences

Pour votre confort, n'hésitez pas à picorer cet article à votre guise en utilisant le sommaire car il est particulièrement long et dense.

Les Violences liées au vol.

Les vols à l’arrachée.

Exemple et résumé d’une l’affaire de vol à l’arrachée à Caen.

Comprendre le mode opératoire

Les vols à l’arraché sont des agressions rapides et violentes, souvent perpétrées dans des lieux publics tels que les rues, les parkings ou les transports en commun. Les victimes sont généralement ciblées pour des objets visibles et faciles à saisir : sacs à main, téléphones portables, bijoux, etc. Les agresseurs agissent en profitant de l’effet de surprise et de la vulnérabilité de la victime, parfois en duo ou en groupe, et n’hésitent pas à user de la force, ce qui peut entraîner des blessures physiques et un traumatisme psychologique.

Dans ce cas précis on remarquera qu’elles ont agit sur une personne vulnérable et apparemment sous le coup d’une pulsion opportuniste. C’est en effet une caractéristique de certaines de ces attaques, le côté improvisé et le choix d’une victime supposée faible.

Adopter une posture vigilante

  • Rester attentif à son environnement : éviter de se laisser distraire par un téléphone ou de la musique en marchant, détecter les profiles suspects dans votre entourage direct permettra d’enlever l’effet de surprise et potentiellement de gêner l’action de l’assaillant qui verra comme un désavantage le fait que vous l’ayez repéré à l’avance. Ne pas négliger le sens de l’audition, un scooter qui fonce, un vélo qui arrive vite derrière vous,…
  • Dans la mesure du possible, ne pas paraître trop facile à dépouiller est un plus, une posture et une démarche assurées et alertes provoqueront le doute chez la plupart des prédateurs.
  • Privilégier les itinéraires fréquentés et bien éclairés, surtout en soirée ou dans des zones peu animées. L’obscurité et l’isolement sont les milieux favoris des agresseurs.
  • Éviter de rester dans les zones à risques , les quartiers sensibles, les alentours proches des gares et des commerces où les agresseurs savent pouvoir trouver des cibles avec des bagages ou des biens de valeurs.
  • Varier ses trajets et ses horaires pour ne pas être prévisible si vous êtes susceptible de transporter régulièrement des objets de valeurs pour des raison professionnelles par exemple.
  • Vérifier que vous n’êtes pas pisté par un ou des individus suspects, et si c’est le cas les diriger vers un endroit peu propice à une attaque, voir même ou vous trouverez de l’aide.
  • Ne pas hésiter à signaler aux forces de l’ordre ou agents de sécurité un ou des individus suspects qui semble à l’affût d’une proies potentielles, de manière pro-active.

Sécuriser ses effets personnels

  • Porter son sac en bandoulière, du côté opposé à la chaussée, et le maintenir fermement sous le bras.
  • Éviter d’exhiber des objets de valeur (bijoux, montres, téléphones) de manière ostentatoire.
  • Utiliser des accessoires discrets et peu attractifs pour les voleurs.

Les vols avec violence ou menace de violence.

Une affaire de vol avec violence typique.

Comprendre le mode opératoire

Les vols avec violence ou menace de violence avec ou sans armes sont des agressions où l’auteur utilise la force physique ou la menace pour contraindre la victime à remettre ses biens. Ces actes peuvent survenir dans divers contextes. Les agresseurs peuvent agir seuls ou en groupe, souvent en ciblant des personnes perçues comme vulnérables.

Les éléments de préventions seront les mêmes que pour le vol à l’arrachée si ce n’est qu’on se méfiera encore plus des groupes d’individus suspects qui sont d’autant susceptibles d’avoir un sentiment de domination physique sur leur proie potentielles du fait du nombre.

On mettra également l’accent sur l’évitement des endroits à risques et particulièrement des endroits isolés ou sans issus , métro, tunnels, ruelles peu fréquentées, parking sous terrains non surveillés, cages d’escalier… Et tout simplement la rue à une certaine heure.

Apprendre à détecter les profiles des individus qui s’apprêtent à faire preuve de violence (une certaine tension dans la démarche ou le regard par exemple) est un plus indéniables.

Idem pour les tenues significatives : veste à capuche sombre, casquette et foulard masquant le visage, …

Ces connaissance sont complexes à obtenir autrement que par l’expérience de la rue, néanmoins il existe aujourd’hui de nombreuses vidéos d’agression réelles trouvables en ligne et qui permettent de se documenter et de combler un manque d’expérience dans ce domaine. Sans tomber dans le voyeurisme cela permettra au citoyen impliqué de se forger une idée sans avoir à expérimenter sois-même l’agression.

Le car-jacking

Le car jacking un phénomène inquiétant.

Comprendre le mode opératoire

Le car-jacking, ou vol de véhicule avec violence ou menace, consiste à s’emparer d’un véhicule alors que le conducteur est à bord ou à proximité. Les agresseurs peuvent agir seuls ou en groupe, souvent en profitant de moments d’inattention, comme à l’arrêt à un feu rouge, lors de l’entrée ou de la sortie du véhicule, ou dans des parkings isolés. Les méthodes incluent l’intimidation, la menace avec une arme, ou la violence physique.​

Des variantes ont été observées avec des ruses pour faire sortir le conducteur du véhicule , un billet ou un mot glissé dans l’essuie-glace, un faux accident, un objet posé sur la route…

Rester vigilant lors de la conduite

  • Garder les portes verrouillées et les fenêtres remontées, surtout en zone urbaine ou à l’arrêt.​
  • Être attentif à son environnement, notamment aux comportements suspects de piétons ou de véhicules à proximité. Événements et objets inhabituels sur la chaussée doivent éveiller vos soupçons et diriger votre méfiance.
  • Une attention particulière est à porter aux deux roues suspects

Prendre des précautions lors des arrêts

  • Stationner dans des zones bien éclairées et fréquentées, éviter les parkings isolés ou mal éclairés.​
  • Essayer au maximum d’avoir toujours un espace de dégagement lors des arrêts dans la circulation en ne collant pas le véhicule de devant.
  • Avant de descendre du véhicule, observer les alentours pour détecter toute présence suspecte.​
  • Ne jamais laisser le moteur en marche lorsque vous quittez le véhicule, même pour une courte durée.​

Équipement préventif

  • Les caméras dashcams à installer dans votre véhicule peuvent avoir un effet dissuasif
  • Le suivi GPS des véhicules est de plus en plus proposé par les constructeurs et à défaut peut être installé.
  • Des coupes circuits permettant de désactiver le véhicule à distance arrivent sur le marché.

Le Home-Jacking

De dramatiques affaires de home-jacking, une nouvelle forme de criminalité à prendre au sérieux.

Comprendre le mode opératoire

Le home-jacking est une forme de cambriolage caractérisée par une intrusion dans un domicile occupé, souvent avec usage de violence ou de menaces, dans le but de dérober des biens. Historiquement utilisé pour désigner le vol de véhicule en entrant dans le domicile et en dérobant les clés il recouvre aujourd’hui plutôt l’invasion du domicile pour dérober des biens sous la menace. Aussi appelé saucissonnage dans le langage policier (car les victimes sont souvent attachées).

Il faut noter que si le phénomène était assez rare en France par le passé , à l'instar du kidnapping, et touchait surtout des familles fortunées visées par le grand banditisme il est aujourd’hui en plein explosion et semble toucher de plus en plus les classe moyennes et être orchestré par une forme de délinquance plus diverse.

Sécuriser son domicile

  • Verrouiller systématiquement les accès : portes, fenêtres, portails, même en présence des occupants.​
  • Installer des dispositifs de sécurité : judas, alarmes, caméras de surveillance, éclairage extérieur avec détecteurs de mouvement., visiophones.
  • Renforcer les points d’entrée : portes blindées, serrures multipoints, volets sécurisés.​
  • Toujours être certain de ceux que vous laisser entrer : privilégier le visiophone à l’interphone.
  • Disposer d’une panic-room dans laquelle se réfugier est un avantage majeur ! (nous y reviendrons dans un article dédié).
Se protéger avant tout: Vos biens sont secondaires , votre intégrité physique et celle de vos proches passe avant tout.

Protéger ses biens de valeur

  • Utiliser des coffres-forts pour les objets de valeur : bijoux, espèces, documents sensibles.​ de préférence dissimulés.
  • Éviter de trop communiquer sur ses biens notamment sur les réseau sociaux
  • Assurer ses biens

Le vol à la portière

exemple de vol à la portière.

Comprendre le mode opératoire

Le vol à la portière est une technique d’agression qui survient généralement lorsque le véhicule est à l’arrêt, notamment aux feux rouges, dans les embouteillages ou à l’approche d’un péage. Le voleur profite de l’inattention du conducteur ou du passager pour ouvrir la portière et s’emparer d’objets de valeur laissés à portée de main, comme un sac à main, un téléphone ou un ordinateur portable. Cette méthode est rapide et souvent réalisée par un individu seul ou en duo, parfois à moto pour faciliter la fuite.​

Une variante lorsque la portière est verrouillée , l’agresseur casse la vitre côté passager ou arrière si le sac s’y trouve.

Il est à noter que ce type d’agression vise souvent les femmes potentiellement car supposées plus vulnérables et aussi car elles ont plus souvent un sac à main qu’elles déposent sur le siège passager.

Il n’est pas rare de voir ce vol, variante du vol à l’arraché, suivi de violences lorsque la victime tente de résister .

Sécuriser son véhicule

  • Verrouiller systématiquement les portières, même en roulant !
  • Remonter les vitres et éviter de les laisser ouvertes, lorsque le véhicule est immobilisé.​

Protéger ses effets personnels

  • Ne pas laisser d’objets de valeur visibles sur les sièges ou le tableau de bord.​
  • Ranger les sacs et objets personnels dans le coffre ou sous les sièges pour les dissimuler.​

Être vigilant sur son environnement

  • Observer les alentours, notamment aux intersections ou dans les zones à risque, pour détecter tout comportement suspect.​
  • Éviter l’utilisation du téléphone ou d’autres distractions qui peuvent diminuer la vigilance.​
  • comme pour le car-jacking garder une distance de sécurité suffisante avec le véhicule de devant peut permettre d’avoir une échappatoire.

Les coupeurs de route.

Un phénomène rare et nouveau.

Exemple bien connus en outre-mer.

Comprendre le mode opératoire

Le vol par coupeur de route est une technique d’agression où les malfaiteurs provoquent un arrêt forcé du véhicule de la victime, souvent en simulant un accident ou en créant un obstacle sur la route ou à l’aide d’un autre véhicule.

Une fois le véhicule immobilisé, les agresseurs menacent les occupants du véhicule pour dérober des biens ou le véhicule lui-même. Ces actes sont généralement perpétrés dans des zones peu fréquentées ou à des moments où l’assistance est difficile à obtenir rapidement.​

Phénomène relativement rare en France , il semble toutefois prendre pied peu à peu notamment outre-mer et dans certaines campagnes françaises.

Une variante appelée vol ou arnaque à la péruvienne consistant à faire une fausse alerte par un autre automobiliste en indiquant un faux problème à la victime sur son véhicule par des grands gestes et à arrêter le véhicule puis à voler ses effets personnels.

Rester vigilant lors de la conduite

  • Éviter les routes isolées connues pour être criminogènes, surtout la nuit ou en dehors des heures de pointe.​
  • Être attentif aux comportements suspects des autres usagers de la route, notamment ceux qui tentent de vous faire signe de vous arrêter sans raison évidente.​

En cas d’obstacle ou d’accident suspect

  • Ne pas descendre immédiatement du véhicule : verrouiller les portes et évaluer la situation depuis l’intérieur.​
  • Appeler les forces de l’ordre pour signaler l’incident et demander de l’aide.​
  • Se rendre dans un lieu sûr si possible, comme une station-service ou un poste de police à proximité.​

Équipement préventif

  • les dashcams
  • véhicule adapté (typiquement le 4×4 , notamment à l’étranger pour pouvoir pousser un barrage ou se dégager même hors route)

Le Racket

Racket organisé.

Racket dans le milieu scolaire.

Comprendre le mode opératoire

Le racket, juridiquement qualifié d’extorsion, est défini par l’article 312-1 du Code pénal français comme « le fait d’obtenir par violence, menace de violences ou contrainte soit une signature, un engagement ou une renonciation, soit la révélation d’un secret, soit la remise de fonds, de valeurs ou d’un bien quelconque » . Cette infraction peut se manifester dans divers contextes :

  • Milieu scolaire : un élève contraint de remettre de l’argent ou des objets personnels à un camarade sous la menace.
  • Dans la rue : des individus menaçants parfois du voisinage s’en prennent à des personnes qu’ils considèrent comme vulnérables et leur soutirer des biens ou de l’argent par des pressions récurrentes.
  • Environnement professionnel : un commerçant subissant des pressions pour verser une somme d’argent en échange d’une prétendue « protection ».​
  • Cadre familial ou social : une personne vulnérable exploitée par des proches ou des connaissances pour obtenir des avantages financiers.​

Identifier les signes précurseurs

  • Demandes récurrentes d’argent ou de biens accompagnées de menaces explicites ou implicites.​
  • Isolement progressif de la victime, souvent orchestré par l’agresseur pour mieux exercer son emprise.​
  • Changements de comportement chez la victime : anxiété, repli sur soi, baisse de performance scolaire ou professionnelle.​

Adopter des mesures préventives

  • Encourager le dialogue : favoriser un climat de confiance au sein de la famille, de l’école ou de l’entreprise pour permettre aux victimes de s’exprimer.​
  • Sensibiliser aux risques : mettre en place des sessions d’information sur le racket et ses conséquences.​

Les violences sexuelles

Les agression sexuelles, viol et tentative de viol.

https://france3-regions.francetvinfo.fr/paris-ile-de-france/val-de-marne/viols-et-tentatives-de-viols-sur-3-femmes-que-s-est-il-passe-dans-ce-parc-du-val-de-marne-3145928.html

Comprendre le phénomène

Les agressions sexuelles sont des actes commis sans le consentement de la victime, avec ou sans violence physique. Elles englobent les attouchements, les caresses imposées, les baisers forcés, jusqu’au viol. Contrairement aux idées reçues, la majorité de ces agressions ne sont pas commises dans la rue par des inconnus, mais dans des contextes familiaux, amicaux, professionnels ou festifs.

Elles touchent majoritairement les femmes (plus de 90%) , mais aussi les hommes et les mineurs. Les prédateurs utilisent la surprise, l’emprise psychologique, ou un contexte désinhibant (alcool, fête, autorité) pour passer à l’acte. En 2023, plus de 120 000 victimes de violences sexuelles ont été recensées par les autorités françaises, dont près de 60 % de mineurs.

> A savoir : la loi évolue actuellement pour prendre en compte la notion de non-consentement.

Dans l’espace public et les transports

  • Restez attentif à votre environnement, surtout dans les lieux peu fréquentés, les parkings, les couloirs isolés ou les transports à faible affluence, les parcs et zones boisées.
  • Évitez les situations d’isolement, notamment tard le soir. Préférez les zones éclairées et fréquentées, ne vous engagez pas dans des endroits qui serait un piège.

> Une bonne astuce avant de s’engager quelque part c’est de se poser la question : Comment pourrais-je en sortir rapidement et facilement si besoin ?

  • Ne laissez pas un inconnu vous suivre jusqu’à votre domicile. Si vous vous sentez observé(e), entrez dans un commerce ou appelez quelqu’un en direct.
  • Privilégiez les trajets sécurisés en passant par des rues fréquentées à pied ou en prenant un taxi .
  • Apprenez à repérer les profils suspects d’agresseurs potentiels, regard insistant ou lubrique, visage partiellement masqué ou encapuchonné.
  • Lors de vos déplacements privilégiez une tenue facilitant vos mouvements voir la course si nécessaire.

En milieu festif ou social

  • Surveillez vos boissons : ne laissez jamais un verre sans surveillance en soirée ou dans un bar le risque d’être droguée à son insu est non-négligeable.
  • Limitez les situations de dépendance (excès d’alcool ou usage de drogues), qui altèrent les réflexes et la capacité à se protéger.
  • Restez en groupe autant que possible, avec des gens de confiance ou assurez-vous de pouvoir contacter rapidement un proche.

En milieu professionnel ou personnel

  • Méfiez-vous des situations de huis clos non nécessaires avec des personnes que vous connaissez peu.
  • N’acceptez pas de rendez-vous dans des lieux inadaptés (chambre d’hôtel, bureau sans fenêtre ni surveillance, etc.) sans raison claire.
  • Prenez au sérieux les signaux d’alerte : remarques déplacées répétées, tentatives de contact physique injustifié, etc.

Le harcèlement sexuel.

https://www.lemonde.fr/sport/article/2024/12/02/la-federation-francaise-de-football-condamnee-a-verser-des-indemnites-a-une-salariee-victime-de-harcelement-sexuel_6425627_3242.html

Comprendre le phénomène

Le harcèlement sexuel se définit par des propos, gestes ou comportements à connotation sexuelle répétés, imposés à une personne, et portant atteinte à sa dignité ou créant une situation intimidante, humiliante ou offensante.

Ce harcèlement peut survenir dans la rue, les transports, au travail, à l’université, dans une association ou sur Internet. Il est souvent banalisé, minimisé ou dissimulé, en particulier lorsqu’il provient d’une personne en position d’autorité ou dans un cercle social proche.

Reconnaître les signes du harcèlement

  • Remarques répétées sur le physique ou la tenue vestimentaire, sans votre accord.
  • Questions intrusives à caractère sexuel, regard insistant, gestes équivoques.
  • Contacts physiques non souhaités (toucher l’épaule, frôler “par accident”, se coller dans un espace réduit).
  • Pressions, allusions ou propositions sexuelles déguisées ou explicites.
  • Tentatives de culpabilisation ou d’isolement, pour empêcher la victime de réagir ou d’en parler.

Réagir face au harcèlement

  • Posez des limites claires dès les premiers signes : « Ce que vous dites n’est pas acceptable. », « Je vous demande de garder vos distances. »
  • Tenez un journal de bord : notez les dates, lieux, faits précis, témoins éventuels. Cela peut être décisif si vous devez porter plainte.
  • Ne restez pas seule : parlez-en à un collègue, un délégué, un responsable RH, un proche.
  • En entreprise ou à l’université, signalez officiellement les faits : la loi impose aux structures de prévoir un référent harcèlement.

Protégez-vous dans les environnements à risque

  • En soirée ou dans des lieux sociaux, identifiez à l’avance des personnes de confiance en cas de besoin.
  • Dans les transports ou espaces publics, évitez l’isolement dans des zones sans passage ou mal éclairées.
  • Sur les réseaux sociaux ou applis : paramétrez votre confidentialité, bloquez et signalez toute personne vous adressant des propos déplacés.

Les exhibitions sexuelles

https://france3-regions.francetvinfo.fr/normandie/seine-maritime/rouen/exhibition-sexuelle-dans-le-bus-un-homme-poursuit-une-jeune-femme-de-28-ans-3133612.html

Comprendre le phénomène

L’exhibition sexuelle consiste à imposer à autrui la vue d’un acte sexuel, d’un sexe ou d’un comportement à connotation sexuelle explicite, dans un lieu public ou visible par le public, sans son consentement.

Ce délit ne nécessite aucun contact physique, mais il constitue une atteinte grave à la pudeur et à l’intégrité psychologique de la victime. L’auteur peut agir dans la rue, les transports, les parcs, les cages d’escalier, ou via des appels vidéo inappropriés.

Reconnaître les contextes propices à ce type d’agression

  • Les endroits isolés ou peu surveillés : quais de gare déserts, escaliers d’immeubles, toilettes publiques, sentiers.
  • Les situations où l’auteur peut s’exhiber en étant prêt à fuir rapidement, ce qui complique souvent son interpellation.
  • Les contextes numériques : appels vidéo anonymes sur les réseaux, forums, jeux en ligne, messageries ouvertes.

Adopter une attitude préventive dans l’espace public

  • Évitez les zones peu fréquentées et mal éclairées, surtout seules et en soirée.
  • Dans les transports, placez-vous dans les wagons les plus occupés ou proches du conducteur.
  • Surveillez votre environnement quand vous êtes seule dans un lieu clos (ascenseur, cage d’escalier…).

Le voyeurisme

https://www.20minutes.fr/societe/4148256-20250411-paris-temoignages-victimes-voyeurs-piscines-affluent-apres-alerte-journaliste

Comprendre le phénomène

Le voyeurisme consiste pour l’agresseur à observer ou filmer une personne à son insu dans un contexte intime ou sexuel, généralement dans un lieu privé (salle de bain, chambre, toilettes, cabine d’essayage…), dans le but d’assouvir un fantasme sexuel. Parfois accompagné d’intrusion dans le domicile et concerne autant les inconnus (caméras dissimulées, perçages de cloisons) que les proches ou collègues dans un contexte de confiance abusée.

Dans les lieux privés ou semi-publics

  • Inspectez rapidement les lieux : dans les toilettes publiques, cabines d’essayage, chambres d’hôtel, salles de sport ou douches collectives, regardez les coins, plafonds, objets inhabituels (détecteurs de fumée trafiqués, trous discrets dans les murs, vêtements ou sacs anormalement positionnés).
  • Protégez les accès visuels : fermez à clé, couvrez les miroirs ou les fenêtres si vous avez un doute.
  • Dans les lieux à usage collectif (colocation, internat, entreprise), rangez vos affaires personnelles et intimes dans des endroits non accessibles sans autorisation.

À domicile

  • Équipez les fenêtres de volets ou rideaux opaques, surtout la nuit quand la lumière intérieure rend l’intérieur visible de l’extérieur.
  • Vérifiez les objets électroniques (réveil, lampe, détecteur) en cas de doute sur une surveillance.
  • pour les pavillons ou appartement équiper les cours et jardins de lampes à allumage automatique sur détecteur de mouvement et/ou de caméra.

En ligne et dans le virtuel.

  • Évitez de laisser des caméras allumées (smartphones, ordinateur, tablette, téléviseur connecté) dans les pièces privées. Utilisez des caches-objectif si besoin (un simple morceau d’adhésif peut faire l’affaire).
  • Changez régulièrement les mots de passe de vos appareils connectés (babycam, webcams, caméras de surveillance).
  • N’autorisez pas les applications douteuses à accéder à votre caméra ou micro.

Les violences « gratuites » et violences urbaines.

Les émeutes, rixes et bagarres de rue

https://www.francetvinfo.fr/faits-divers/rixes-entre-jeunes-le-nombre-d-affrontements-a-double-en-un-an-a-paris-six-morts-en-2024-dans-la-capitale-et-son-agglomeration_7088337.html

Comprendre le phénomène

Les rixes et bagarres de rue, souvent qualifiées de violences gratuites ou aux motifs troubles, impliquent des affrontements physiques entre individus ou groupes (majoritairement des jeunes hommes, voire de très jeunes ados), survenant généralement dans l’espace public. Ces incidents peuvent être spontanés ou résulter de tensions préexistantes, notamment entre bandes rivales. Les conséquences sont souvent graves, allant de blessures légères à des décès.

Phénomène devenu plus que courant dans la France actuelle mais qui a néanmoins toujours existé , il conviendra de le prendre au sérieux pour éviter de se retrouver impliqué malgré soi.

Éviter les zones à risque

  • Rester vigilant dans les lieux connus pour des tensions : certains quartiers, zones urbaines ou évènements festifs peuvent être le théâtre régulier de conflits.​
  • éviter de sortir en période d‘émeutes urbaines si votre quartier fait partie des zones à risques.

Adopter une attitude préventive

  • Ne pas répondre aux provocations : ignorer les insultes ou gestes agressifs peut désamorcer une situation tendue.​ éviter de dévisager.
  • Éviter les comportements ostentatoires : afficher des signes d’appartenance à un groupe considéré comme potentiellement rival, vestimentaire, tatouages , bijoux …
  • apprendre à détecter les signes annonciateurs : attroupements , éclats de voix, cries et sifflements insistants, mouvement de foules suspects…
  • Prévoir des itinéraires de secours pour les cas où une zone à traverser est devenue dangereuse.
Ces connaissance sont complexes à obtenir autrement que par l’expérience de la rue, néanmoins il existe aujourd’hui de nombreuses vidéos d’affrontements réelles trouvables en ligne et qui permettent de se documenter et de combler un manque d’expérience dans ce domaine. Sans tomber dans le voyeurisme cela permettra au citoyen impliqué de se forger une idée sans avoir à expérimenter sois-même ces situations.

En cas de confrontation

  • S’éloigner rapidement : si une altercation éclate à proximité, s’éloigner sans intervenir directement dans la mesure du possible , ne pas entrer dans la logique du spectateur au risque de se retrouver impliqué.
  • Alerter les autorités : contacter la police pour signaler l’incident.​

Le cas du véhicule lors des émeutes.

Lors des déplacements véhiculés il faudra éviter d’emprunter des rues et routes susceptibles de faire l’objet de blocages pendant ces périodes bien particulières. Étudiez votre trajet secondaire sur carte au préalable, voire essayez ces trajets de secours « par temps calme ».

Les agressions gratuites filmées

https://www.ladepeche.fr/2024/05/12/un-adolescent-de-17-ans-frappe-gratuitement-a-toulouse-son-agression-diffusee-sur-les-reseaux-sociaux-11945659.php?utm

Prévention des agressions gratuites “pour le fun” : comprendre un phénomène préoccupant en mutation.

Outre les agressions et bagarres commises par des jeunes désœuvrés pour tromper l’ennui, ces dernières années, les agressions gratuites ont pris une nouvelle tournure : certaines sont commises “pour le fun”, sans mobile apparent, uniquement dans le but de provoquer, choquer, ou divertir un groupe ou une audience en ligne.

Des individus, souvent jeunes, agressent des passants au hasard et filment la scène à l’aide de téléphones portables. Les vidéos sont ensuite diffusées sur les réseaux sociaux (Snapchat, TikTok, Instagram…) dans une logique de « buzz », de défi entre bandes ou de quête de reconnaissance numérique.

Cette banalisation de la violence spectaculaire et mise en scène participe à une montée de l’insécurité dans l’espace public et alimente un sentiment d’impunité, d’autant plus inquiétant lorsque les auteurs sont mineurs.

Éviter certaines situations à risque

  • Rester attentif à son environnement, notamment lorsqu’un groupe semble s’approcher de manière désinvolte ou filme de manière suspecte.
  • Éviter de s’isoler, en particulier dans les transports, les parcs ou les ruelles en fin de journée.

Lire les signes d’un éventuel guet-apens

  • Les agresseurs « pour le fun » ont parfois un comportement erratique, rient fort, se filment eux-mêmes, ou s’approchent en harcelant verbalement leur cible avant de passer à l’acte.
  • La présence d’un smartphone braqué vers vous ou une autre personne dans une situation tendue peut être un signal d’alerte.

Les violences dans les transports en commun : rester vigilant au quotidien

https://www.insee.fr/fr/statistiques/5763595?sommaire=5763633

Bien que n’étant pas un type de violence en soit les violences dans les transports en commun regroupe plusieurs catégories d’agressions possibles et mérite d’être traité spécifiquement de par la nature même de cet environnement.

Un espace public à risque

Les transports en commun, bien que pratiques, peuvent être le théâtre de diverses formes de violences :​

  • Vols avec ou sans violence : pickpockets, vols à l’arraché.​
  • Agressions physiques ou verbales : disputes, coups, insultes.​
  • Violences sexistes et sexuelles : attouchements, harcèlement, exhibitionnisme…​

> En 2023, les services de police et de gendarmerie ont enregistré près de 118 440 victimes de vols et de violences dans les transports en commun en France. ​

>Les femmes sont particulièrement exposées aux violences sexuelles, représentant 91 % des victimes. ​

Choisir des espaces sécurisés

  • Se placer dans des zones fréquentées : près du conducteur, dans les wagons avec d’autres passagers.​
  • Éviter les zones isolées : quais déserts, arrêts peu éclairés.​

Toutefois, il conviendra de ne pas surestimer la protection de la foule, en effet ces dernières décennies il a été constaté à de nombreuses reprises la passivité des passagers lors d’agression en publique. Ne déléguez pas votre sécurité entièrement aux autres !

  • Appeler à l’aide, la psychologie humaine est complexe , débloquer l’inaction des témoins tient parfois à très peu.
  • Utiliser la spécificité de l’environnement à votre avantage. Si les transports en commun nécessitent cette rubrique spécifique c’est avant tout par leur nature propre d’espace criminogène, en effet ils représentent des lieux clos et en mouvement ce qui par nature donne un sentiment d’avantage aux prédateurs, la victime ne peut pas fuir facilement, et l’intervention des forces de l’ordre ou agents de sécurité est rendue plus difficile par le changement permanent de localisation du lieu de l’attaque… Cet état de fait peut néanmoins être tourné à VOTRE AVANTAGE, par exemple en choisissant une place proche des portes du métro ou du bus vous pourrez vous extraire du lieu ou se trouve le danger juste avant la fermeture de porte mettant de la distance entre vous et les agresseurs potentiels. Attention toutefois à ne pas choisir de sortir à un arrêt ou une station déserte où vous faciliteriez l’attaque si l’agresseur parvient à vous suivre. Ici encore tout est affaire d’observation et d’anticipation. Nous reviendrons plus en détails sur les stratégies spécifiques dans un article dédié.

Rester attentif à son environnement

  • Limiter l’utilisation d’écouteurs et la lecture en cas de doute, pour rester alerte aux éléments ambiants.​
  • Observer les comportements suspects : personnes qui vous suivent ou vous observent de manière insistante.​

Réagir en cas de situation préoccupante, avant même l’agression.

  • Changer de place ou de wagon : si une personne vous met mal à l’aise.​
  • Alerter le personnel : conducteur, contrôleur, agents de sécurité ou a défaut un autre usager qui vous semblera avoir le profile nécessaire.​
  • Utiliser les dispositifs d’urgence : boutons d’alarme, interphones.​
  • Signaler l’incident : via les applications dédiées ou en contactant les forces de l’ordre (en n’omettant pas de décrire le ou les individus suspect, vous pouvez même les filmer ou photographier discrètement si cela ne vous mets pas en danger).

Les violences scolaires

https://actu.fr/nouvelle-aquitaine/mauvezin-sur-gupie_47163/leur-enfant-est-harcele-depuis-4-ans-dans-cette-ecole-du-lot-et-garonne-ils-racontent-son-enfer_62521359.html

Comprendre les différents risques :

  • Harcèlement scolaire : comportements répétés visant à nuire à un élève, incluant moqueries, insultes, menaces ou exclusions.​
  • Violences physiques : bagarres, coups, ou autres agressions entre élèves.​
  • Violences verbales et psychologiques : insultes, humiliations, ou intimidations.​
  • Cyberharcèlement : harcèlement via les réseaux sociaux ou autres moyens numériques.​
  • Violences sexuelles : attouchements, agressions sexuelles, ou viols.
  • Violences institutionnelles : abus de pouvoir ou maltraitance de la part d’adultes encadrants

Créer un climat de confiance avec son enfant

  • Dialoguez régulièrement avec votre enfant, même sur les petits événements de sa journée. Un enfant habitué à parler spontanément aura plus de facilité à évoquer un malaise ou une situation anormale.
  • Ne minimisez pas ses propos : ce qui peut vous sembler anodin peut avoir un poids émotionnel fort pour lui.
  • Informez le des réalités de la vie même dans ses aspect sombres, ne surprotégez pas votre enfant en lui mentant.

Apprenez à repérer les signaux d’alerte

Un enfant victime (ou auteur) de violences scolaires ne le dit pas forcément. Certains signes doivent alerter :

  • Changements d’humeur soudains, isolement, irritabilité.
  • Refus d’aller à l’école, plaintes somatiques récurrentes (maux de ventre, maux de tête).
  • Matériel scolaire abîmé ou perdu fréquemment.
  • Blessures ou hématomes inexpliqués.
  • Chute inexpliquée des résultats scolaires ou perte de motivation.

Soyez attentif à leur usage du numérique

Le cyberharcèlement est une forme de violence scolaire désormais courante :

  • Installez un cadre clair autour de l’utilisation du téléphone, des réseaux sociaux et des messageries.
  • Apprenez à votre enfant à ne pas partager d’images ou d’informations personnelles et à bloquer/ignorer les contacts agressifs.
  • Surveillez discrètement mais régulièrement ses interactions en ligne, surtout chez les plus jeunes.

En cas de doute, agissez vite

  • Rencontrez un professeur, un CPE ou le directeur d’établissement si vous suspectez un problème.
  • Ne tentez pas de régler seul le conflit avec l’autre famille ou les élèves concernés : passez par les canaux officiels de l’école.
  • Si la situation est grave (menaces, violences physiques, harcèlement persistant), n’hésitez pas à déposer plainte.

Les attaques de déséquilibrés.

https://www.letelegramme.fr/finistere/brest-29200/a-brest-un-touriste-belge-agresse-au-couteau-par-un-desequilibre-6576158.php

Prévention des attaques perpétrées par des individus souffrant de troubles psychiatriques

Comprendre le phénomène : des agressions souvent imprévisibles

Certaines agressions qui frappent l’opinion publique semblent dénuées de mobile rationnel : coups portés à des inconnus dans la rue, agressions au couteau dans les transports, violences dans des lieux publics sans conflit préalable. Dans bien des cas, les auteurs souffrent de troubles psychiatriques sévères, diagnostiqués ou non. Ces individus, parfois en errance ou désocialisés, peuvent agir de manière impulsive, en proie à des hallucinations ou des délires paranoïaques.

Il ne s’agit pas ici de stigmatiser les personnes atteintes de troubles mentaux – la majorité d’entre elles ne sont pas violentes –, mais de rappeler qu’en matière de sécurité personnelle, le comportement visible prime sur le profil médical : un individu désorienté, agité ou verbalement agressif peut représenter un danger immédiat, quelle que soit son histoire.

Les axes des prévention de base sont les mêmes que pour les agresseurs classiques (cf. les chapitres précédents), on ajoutera néanmoins :

Repérer les signes de comportement instable :

  • Discours incohérent, gestes brusques, déplacements erratiques, regards fixes ou menaçants.
  • Comportements obsessionnels envers des passants (suivre, interpeller sans raison).
  • Manque d’hygiène extrême ou exposition physique déplacée (nudité partielle, cris, automutilation).

Adopter une attitude préventive et discrète

  • Ne pas chercher à raisonner, argumenter ou provoquer l’individu, même s’il vous interpelle, même si vous êtes une âme charitable votre but est de rentrer chez vous sain et sauf.
  • Mettre de la distance ne restez pas à proximité d’individus en crise même s’il ne sont pas encore en phase violente.
  • Préférer s’éloigner calmement et prévenir les forces de l’ordre ou la sécurité en cas de doute.

https://www.france24.com/fr/france/20231203-attaque-%C3%A0-paris-l-assaillant-un-converti-qui-assurait-ne-plus-%C3%AAtre-musulman

Des cas hybrides : quand troubles mentaux et idéologie violente se croisent

Depuis plusieurs années, les autorités françaises et européennes ont constaté une montée des attaques hybrides : des agressions souvent à l’arme blanche et avec des cris religieux ou des revendications politiques, parfois mortelles, perpétrées par des individus instables mentalement mais revendiquant une motivation terroriste.

Dans ces situations, la distinction entre « déséquilibré » et « radicalisé » devient floue : certaines personnes souffrent de troubles délirants mais se raccrochent à une idéologie violente pour donner un sens à leurs pulsions destructrices. D’autres, en rupture sociale, trouvent dans l’extrémisme religieux ou politique un exutoire ou une justification à leur passage à l’acte.

Ce flou complique l’action des institutions, car ces profils ne sont pas toujours fichés S ni connus des services psychiatriques, mais ils peuvent passer à l’acte dans l’espace public, parfois de manière spectaculaire.

Pour le citoyen il conviendra de redoubler de vigilance quand aux signes distinctifs ou propos pouvant laisser penser qu’il a affaire à ce type de profil. Ces individus se sont montrés particulièrement dangereux dans la décennie passée et il semble que le phénomène soit de plus en plus présent en France.

Les balles perdues liées aux fusillades criminelles.

https://www.bfmtv.com/police-justice/ce-que-l-on-sait-de-la-mort-a-dijon-d-un-homme-tue-d-une-balle-perdue-alors-qu-il-dormait-dans-son-lit_AV-202311270154.html

Comprendre le phénomène

Les balles perdues résultent de tirs non maîtrisés, souvent lors de règlements de comptes entre bandes rivales ou de fusillades dans des zones à forte tension. Ces incidents peuvent survenir à tout moment et toucher des personnes n’ayant aucun lien avec les conflits en cours, s’il est impossible de s’en prémunir totalement , une bonne stratégie consiste à ne pas aller ou s’attarder dans les zones à risques.

Restez vigilant dans les zones à risque

  • Évitez les zones identifiées comme sensibles, notamment en soirée ou la nuit. Identifiez les bars louches de votre agglomération qui sont souvent le théâtre de ses règlement de compte car ils servent de QG aux bandes mafieuses.
  • Soyez attentif à votre environnement, repérez les comportements suspects ou les attroupements inhabituels.

Adoptez des comportements sécuritaires

  • Évitez de rester à proximité des points de deal ou des lieux connus pour être le théâtre de violences. Les fameux « fours » (hall d’immeuble où s’échange la drogue) peuvent être ponctuellement l’objet d’intimidations armées ou de règlements de compte de la part de bandes rivales, si ce sont des lieux d’habitation de connaissance il conviendra d’éviter d’y rester, si c’est votre lieu d’habitation peut-être est-il temps d’envisager un changement de résidence ?
Un point spécifique sur la balistique : Sans entrer dans les détails il convient de mentionner qu’une évolution récente de cette problématique vient du fait que les armes utilisées par les groupes criminels tendent de plus en plus à être des armes de guerre (la fameuse kalachnikov en tête) ce type d’arme et de munitions associées augmentent considérablement les risques de sur-perforation et donc du phénomène des « balles perdues ». Concrètement elles traversent les murs faits de certains matériaux.
  • Ne vous attardez pas en cas de tension palpable ou de dispute dans l’espace public.

Les agressions ciblées : motivations idéologiques ou discriminatoires

Les agressions racistes, sexistes ou homophobes

https://www.lefigaro.fr/actualite-france/les-crimes-et-delits-racistes-xenophobes-ou-antireligieux-ont-augmente-de-11-en-2024-20250314?

Comprendre le phénomène

Les agressions motivées par le racisme, le sexisme ou l’homophobie sont des actes de violence dirigés contre des individus en raison de leur origine ethnique, de leur genre, de leur orientation sexuelle… Ces actes peuvent prendre diverses formes : insultes, menaces, violences physiques, harcèlement, voire homicides.​

En 2024, la France a enregistré une augmentation de 11 % des crimes et délits à caractère raciste, xénophobe ou antireligieux, avec plus de 16 000 infractions recensées sur l’ensemble du territoire.

Restez vigilant dans l’espace public

  • Évitez les zones isolées, surtout la nuit, et privilégiez les itinéraires bien éclairés et fréquentés.
  • Soyez attentif à votre environnement et repérez les comportements suspects ou hostiles.

Adoptez une attitude préventive

  • Évitez les confrontations avec des individus manifestement agressifs ou provocateurs.
  • Gardez une posture assurée sans paraître défiant, et ne répondez pas aux provocations verbales.

Les violences conjugales et intrafamiliales

https://www.ouest-france.fr/societe/justice/il-est-devenu-fou-un-homme-condamne-pour-des-violences-conjugales-dans-le-pays-de-saint-brieuc-9c7247d6-25ca-11f0-9e8e-a17f451d0d58

Comprendre le phénomène

Les violences conjugales et intrafamiliales regroupent l’ensemble des actes de violence, qu’ils soient physiques, psychologiques, sexuels ou économiques, commis au sein du couple ou de la famille. Elles peuvent toucher toutes les catégories sociales et concernent majoritairement les femmes et les enfants.​

En 2023, les services de sécurité ont enregistré 271 000 victimes de violences commises par leur partenaire ou ex-partenaire, soit une hausse de 10 % par rapport à l’année précédente.

Reconnaître les signes de violence

  • Violences physiques : coups, blessures, bousculades.
  • Violences psychologiques : insultes, humiliations, menaces, isolement.
  • Violences sexuelles : rapports imposés, agressions sexuelles.
  • Violences économiques : contrôle des ressources financières, interdiction de travailler.​
  • Savoir faire le distinguo entre les fessées et punitions éducatives et la réelle violence et maltraitance à enfant.

Adopter une attitude préventive

  • Maintenir le dialogue avec ses proches et être attentif aux changements de comportement.
  • Encourager les personnes concernées à parler et à chercher de l’aide.​
  • il existe un numéro national de prévention et d’écoute c’est le 3919 (114 par sms)
  • il existe de nombreuses associations locales de soutiens aux femmes victimes de violence conjugales.
  • ne pas hésiter à dénoncer en tant que témoin auprès des forces de l’ordre ou de la justice.

Les violences contre les représentants de l’autorité, professionnels, élus…

https://www.vie-publique.fr/loi/292918-violences-contre-elus-locaux-protection-des-maires-loi-du-21-mars-2024

Ce type de violences sont également en forte augmentation, policiers, infirmières, pompiers, maires, médecins,… peuvent être victimes d’agression et de violences comme les autres citoyens ou ciblées à raison de leur profession/fonction , si vous êtes l’un de ces professionnels il conviendra d’appliquer les mêmes mesures de prévention qu’un citoyen lambda (mesures sus-citées) tout en y ajoutant et adaptant les mesures spécifiques délivrées lors de votre formation professionnelle.

Vous pourrez également trouver de l’aide auprès de vos organisations professionnelles spécifiques.

Les agressions et attaques terroristes ou idéologiques :

https://www.ouest-france.fr/terrorisme/terrorisme-il-projetait-un-attentat-en-france-contre-une-eglise-un-partisan-de-daech-mis-en-examen-eee38d62-e6e8-11ee-95e5-de9a0852a727

Comprendre les agressions à motivation idéologique

Les agressions terroristes ou idéologiques sont des actes violents motivés par des convictions extrêmes, qu’elles soient religieuses, politiques, ou liées à une haine identitaire. Elles peuvent viser des symboles (lieux de culte, bâtiments d’État, écoles), des catégories de personnes (fonctionnaires, représentants d’un groupe religieux, etc.), ou simplement le fait de terroriser le grand public.

Si ces événements restent rares au regard du nombre de violences en France, leur impact émotionnel et médiatique est fort. Ils se caractérisent souvent par un caractère spectaculaire (armes blanches, explosifs, incendies) et un passage à l’acte brutal dans des lieux ordinaires : gare, rue, marché, salle de spectacle, école.

La prévention à l’échelle individuelles des attentats reprendra les mêmes grandes lignes que la prévention des violences de rues en groupe, dans les lieux festifs et dans les transports en commun.

Adopter une vigilance active dans l’espace public

Sans basculer dans la méfiance généralisée, il est utile de développer un sens de l’observation discret :

  • Repérez les comportements inhabituels : une personne qui rôde sans raison apparente, surveille les lieux, dissimule son visage ou transporte un sac volumineux et rigide sans justification claire.
  • Soyez particulièrement attentif dans les lieux à forte affluence : transports en commun, événements culturels, lieux religieux ou symboliques.
  • En cas de doute : notez les détails (tenue, comportement, direction) mais n’intervenez pas vous-même. Prévenez les autorités via le 17.

Éviter les zones sensibles à certains moments clés

Sans renoncer à sa liberté de mouvement, il est conseillé :

  • D’éviter les grands rassemblements en période de tension (après un attentat international, en période électorale conflictuelle, lors du début de conflits impliquant des pays dont de nombreux ressortissant se trouvent sur le territoire), surtout s’ils ne sont pas sécurisés.
  • D’être plus vigilant à l’entrée des lieux religieux ou communautaires, surtout s’ils ont déjà été visés dans le passé (églises, synagogues, mosquées, écoles juives ou catholiques).
  • De respecter les consignes de sécurité (fouilles, contrôles, zones interdites), même si elles peuvent paraître contraignantes : elles sont souvent dissuasives pour un agresseur potentiel.

Les enlèvements, séquestrations et kidnappings

Les enlèvements crapuleux : prévenir les risques liés aux motivations financières

https://atlantico.fr/article/decryptage/ces-10-enlevements-crapuleux-qui-ont-marque-l-histoire?

Comprendre le phénomène

Les enlèvements crapuleux sont des actes criminels motivés par des raisons financières, tels que les demandes de rançon. Bien que rares en France, ces actes peuvent viser des individus perçus comme aisés ou influents.​

Conseils de prévention

  • Discrétion sur sa situation financière : évitez d’exposer publiquement des signes extérieurs de richesse.
  • Prudence sur les réseaux sociaux : limitez les informations personnelles partagées en ligne, notamment concernant vos déplacements ou votre patrimoine.
  • Vigilance dans les déplacements : variez vos itinéraires et horaires, surtout si vous êtes une personne publique ou perçue comme fortunée.
  • Sécurisation du domicile : installez des systèmes de sécurité adaptés (alarmes, vidéosurveillance) et soyez attentif aux personnes suspectes aux abords de votre domicile.​

Les rapts familiaux.

https://www.francetvinfo.fr/faits-divers/enlevements/enlevement-de-santiago/enlevement-de-santiago-des-parents-peuvent-ils-etre-accuses-de-kidnapper-leur-propre-enfant_6857066.html

Comprendre le phénomène

Les rapts familiaux surviennent lorsqu’un parent enlève ou retient illégalement son enfant, souvent en violation d’une décision judiciaire concernant la garde ou le droit de visite. Ces situations peuvent être particulièrement complexes, notamment lorsqu’elles impliquent des déplacements à l’étranger.

Conseils de prévention

  • Communication et médiation : en cas de séparation conflictuelle, privilégiez le dialogue et, si nécessaire, faites appel à un médiateur familial pour établir des accords clairs.
  • Respect des décisions judiciaires : assurez-vous que les modalités de garde et de visite sont formalisées par une décision de justice et respectées par les deux parties.
  • Opposition à la sortie du territoire (OST) : en cas de risque d’enlèvement international, vous pouvez demander une OST auprès de la préfecture, interdisant la sortie du territoire de l’enfant sans l’accord des deux parents. Particulièrement important pour les couples bi-nationaux
  • Signalement rapide : en cas de non-représentation d’enfant ou de déplacement illicite, signalez immédiatement la situation aux autorités compétentes et envisagez de saisir le juge aux affaires familiales , les forces de l’ordre décideront d’appliquer l’alerte enlèvement dans certains cas précis.

Les enlèvements à caractère sexuel : prévenir les actes des prédateurs.

https://www.lefigaro.fr/actualite/2007/08/20/01001-20070820ARTFIG90106-rapt_d_enis_le_pervers_aurait_drogue_l_enfant.php

Comprendre le phénomène

Les enlèvements à caractère sexuel, bien que rares, sont des actes criminels d’une extrême gravité. Ils sont généralement perpétrés par des individus isolés, souvent récidivistes, qui ciblent des enfants ou des adolescents pour assouvir leurs pulsions. Ces crimes peuvent survenir dans des lieux publics, des environnements familiers ou même via des contacts en ligne.​

Éducation et sensibilisation des enfants

  • Dialogue ouvert : parlez régulièrement avec vos enfants des dangers potentiels, en adaptant le discours à leur âge.
  • Règles de sécurité : apprenez-leur à ne jamais suivre un inconnu, à ne pas accepter de cadeaux ou de propositions suspectes.
  • Reconnaissance des situations à risque : enseignez-leur à identifier les comportements inappropriés et à vous en parler sans crainte.​

Surveillance des activités en ligne

  • Contrôle parental : utilisez des outils de contrôle pour surveiller les sites et applications utilisés par vos enfants.
  • Paramètres de confidentialité : assurez-vous que les profils en ligne de vos enfants sont privés et que leurs informations personnelles ne sont pas accessibles publiquement.
  • Communication : encouragez vos enfants à vous informer de toute interaction en ligne qui les met mal à l’aise.​

Vigilance dans les lieux publics

  • Accompagnement : accompagnez les jeunes enfants dans les lieux publics et enseignez aux plus âgés à rester en groupe.
  • Points de repère : déterminez des points de rendez-vous en cas de séparation accidentelle.
  • Identification : les jeunes enfants peuvent porter un bracelet ou une carte avec vos coordonnées en cas de besoin.
  • Géolocalisation des smartphones et appli de sécurité deviennent les alliés du citoyen prévoyant.
Pour les adultes et notamment les femmes il conviendra de se référer aux mêmes règles de prévention que pour les agressions sexuelles.

Les enlèvements à caractère politique, idéologique ou terroriste : un risque ciblé et rare mais réel

https://www.france24.com/fr/20130220-enlevement-famille-cameroun-porte-nombre-otages-francais-boko-haram-ansaru-enfants

Comprendre le phénomène

Les enlèvements motivés par des raisons politiques, idéologiques ou terroristes visent généralement à faire pression sur des institutions, à obtenir des revendications (libération de prisonniers, rançon médiatique ou financière), ou à intimider une population.

Ces actes ne concernent pas exclusivement des diplomates ou journalistes dans des zones de guerre. En France ou en Europe, certaines personnalités publiques, élus locaux, militants associatifs ou enseignants ont pu faire l’objet de menaces, de tentatives d’enlèvement ou d’intimidation violente, notamment dans le cadre de mouvements radicalisés.

Les agressions de ce type sont peu fréquentes, mais elles posent un enjeu sérieux de vigilance dans certains contextes sensibles : conflits communautaires exacerbés, tensions électorales, montée de certains extrémismes, et SURTOUT lors de vos déplacements à l’étranger lors desquels dans certains pays le passeport français fait de vous une cible de choix.

Identifier son niveau de risque

  • Êtes-vous engagé publiquement dans un combat politique, sociétal ou religieux ?
  • Avez-vous reçu des menaces explicites ou anonymes ?
  • Exercez-vous un métier susceptible d’exposer votre identité ou votre position (enseignant sur des sujets sensibles, élu local, responsable associatif, etc.) ?

Adapter sa posture en conséquence

  • Renforcez votre discrétion numérique : évitez de partager vos habitudes, vos trajets, vos lieux de résidence ou de réunion.
  • Sécurisez vos déplacements professionnels ou militants : évitez les lieux isolés, variez vos itinéraires, informez un tiers de vos mouvements.
  • Soyez vigilant après des prises de parole médiatiques : les pics de visibilité peuvent susciter des réactions hostiles.

En cas de menace ou de comportement suspect

  • Signalez immédiatement toute menace, pression, comportement inquiétant ou filature aux forces de l’ordre (17 ou plateforme Pharos pour les contenus en ligne).
  • Si besoin, demandez une protection rapprochée ou un suivi spécifique via les services de police, en lien avec la préfecture ou un service de sécurité privée compétent.
  • Conservez une trace écrite des menaces : messages, courriers, captures d’écran.

Prévention spécifique lors de déplacements à l’étranger

Les enlèvements à caractère idéologique, politique ou crapuleux touchent particulièrement les voyageurs en mission professionnelle, humanitaire, journalistique ou même touristique, dans certaines régions instables du globe.

Pour prévenir les risques :

  • Consultez systématiquement les conseils aux voyageurs sur diplomatie.gouv.fr, qui détaillent les zones à risques et les recommandations spécifiques par pays.
  • Évitez les zones déconseillées formellement (en rouge ou orange), même pour des séjours brefs.
  • Ne vous signalez pas comme une cible visible : évitez les tenues ou attitudes qui attirent l’attention, surtout en tant qu’expatrié occidental ou personne d’influence.
  • Enregistrez-vous sur Ariane, la plateforme du ministère des Affaires étrangères, afin d’être contacté en cas de crise locale.
  • Discrétion dans les transports et les lieux publics : ne donnez pas d’informations personnelles à des inconnus, ne publiez pas votre localisation en temps réel sur les réseaux sociaux.
  • Si vous êtes en poste prolongé ou en mission sensible : mettez en place un protocole de sécurité avec votre employeur, ONG ou ambassade (contact d’urgence, plan d’évacuation, vérification régulière).

Même dans les pays amis ou touristiques, des zones à risques existent (enlèvements express, extorsions, prises d’otage ciblées), et une bonne information est votre première protection.

Publications similaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *